Qui est Klaus Schwab, le maître de la montagne magique?
Partisan du transhumanisme, il prévoit l’implantation de puces d’abord dans les vêtements puis dans le cerveau, pour établir une « communication directe entre notre cerveau et le monde digital »8. Il défend et promeut l’avènement de l’intelligence artificielle pour nos vies dans La quatrième révolution industrielle paru en 2017. (Wikipédia)
Un homme semble être sorti de nulle part. Pourtant, celui-ci affirme sans sourciller la réinitialisation de tous les secteurs de la planète et promet la fusion de l’homme avec la machine. Cet homme de 83 ans s’appelle Klaus Schwab. Et s’il semble sortir du néant, il est en réalité un pur produit de l’élite de Planète finance qui cherche à privatiser, corporatiser et globaliser la planète dès le lendemain de la 2ème guerre mondiale.
Imaginez que M Schwab possède un doctorat en sciences de l’ingénieur de l’École polytechnique fédérale de Zurich (1966), un doctorat en sciences économiques de l’université de Fribourg (1967) et une maîtrise en administration publique à l’École d‘administration publique de l’université de Harvard (1967). Une formation sur mesure qui lui permet de prétendre apporter des solutions pratiques tant au niveau des structures systémiques que des processus mondiaux aussi bien publics que privés pour réaliser un certain messianisme (flou et ésotérique) porté par le monde de la haute finance et du business. D’ailleurs ne participe pas qui veut au forum de M Schwab. Il faut diriger une entreprise qui génère le milliard de chiffre d’affaires. Une gourmandise libérale qui subitement se transforme en discours qui critique les disparités économiques, et les inégalités sociales.
C’est que le modèle récemment présenté de Klaus Schwab est inspiré de celui totalement collectiviste de Kate Raworth (Club de Rome), qui prône la constitutions des « commons » ou « biens communs ». M Schwab, autrefois néolibéral, semble subitement trouver un intérêt dans la collectivisation des richesses, mais curieusement ne remet jamais en question la création monétaire, contre dettes, par les grandes institutions financières et la concentration dramatique des richesses de la planète entre les mains des quelques fonds d’investissements. Et pour cause , ce sont ses invités.
Naissance dans l’Allemagne hitlérienne
Klaus Schwab est né en 1938 dans l’Allemagne hitlérienne, plus précisément à Ravensburg, une ville proche de la frontière suisse . Il grandit dans l’ambiance d’un État policier fondé sur la peur, la violence, le lavage de cerveau, le contrôle, la propagande, le mensonge, l’industrialisme, l’eugénisme, la déshumanisation et l‘épuration. A cette violence psychosociale vient s’ajouter celle des armes.
Est-il possible de sortir indemne de tout cela?
On ne peut évidemment pas répondre à cette question. Nous pouvons toutefois supposer que cela a pu le marquer, mais sans être capable de préciser le degré de l’impact du traumatisme. Nous savons par ailleurs que certaines victimes de traumatismes ont pu par la suite adopter le comportement des bourreaux, et ainsi répéter le scénario qu’elles ont pu subir. Toutefois sans aller jusque-là, dans le cas du patron du forum de Davos, nous pouvons supposer qu’il a pu développer une méfiance envers la nature humaine, et envers la capacité de celle-ci à développer un autoritarisme problématique.
Un technocrate européiste
Le New Yorker décrit Klaus Schwab comme un garçon sérieux avec un penchant organisationnel, il était un chef de file régional dans un mouvement de jeunesse franco-allemand né de l’idée précoce, propagée par Winston Churchill et Jean Monnet, d’une Europe plus intégrée – une «famille européenne, »Comme le disait Churchill en 1946.
À certains égards, il est, intellectuellement, un produit du mouvement d’unification de l’Europe, mais à d’autres, il est une conception d’école supérieure, une sorte de monstre de Frankenstein de l’université technocratique.
The New yorker https://www.newyorker.com/magazine/2012/03/05/magic-mountain
Du coup, le problème de Klaus Schwab pourrait être le suivant : en voulant se débarrasser des causes qui ont amené un Hitler au pouvoir, il a pu transférer sa confiance et son sentiment de sécurité vers le monde des machines, des systèmes et des algorithmes. A de nombreuses reprises Klaus Schwab annonce de manière péremptoire, voire autoritaire, les prochains implants cérébraux, ou la fusion de l’humain avec les machines.
Klaus Schwab appartient à cette techno-élite financiarisée (similarité frappante avec B Gates, partenaire du WEF) qui veut retravailler tout ce que Dieu /la nature aurait selon eux raté.
Klaus Schwab a donc un modèle idéal dans ses ordinateurs qui revisite l’humanité jusque dans sa sphère la plus intime.
Dans ce contexte, les règles de bioéthique à l’ancienne doivent s’effacer devant le projet quasi messianique d’un monde nouveau. Il écrit dans son livre : « «Le jour où les vaches sont conçues pour produire dans leur lait [sic] un élément de coagulation du sang, dont les hémophiles manquent, n’est pas loin. Les chercheurs ont déjà commencé à modifier les génomes des porcs dans le but de cultiver des organes adaptés à la transplantation humaine ». Schwab, La quatrième révolution industrielle. https://winteroak.org.uk/tag/wef/ Pour KS, tout devient possible grâce à une science libérée de sa conscience.
https://winteroak.org.uk/2020/10/05/klaus-schwab-and-his-great-fascist-reset/
Le World Economic Forum, lieu de globalisation de la planète
Le WEF a été créé en 1971. Cette année a été très importante dans la vie des Banquiers Internationaux. 1971 est l’année où le président Nixon a annoncé la fin de la convertibilité du dollar en or. Dès cet instant la création de monnaie bancaire contre dettes va exploser, et donnera lieu à l’enrichissement sauvage porté par un néo-libéralisme décomplexé. L’enrichissement des barons de Planète finance va être si important qu’il ne nous est pas possible de l’imaginer.
C’est cet argent pléthorique qui leur permettra de mettre en place le concept de Brzezinski qui consiste à transformer les populations en sociétés sous surveillance et contrôle permanents dans le cadre d’une gestion similaire à celle des multinationales.
Le WEF, tout comme son ancêtre le European Management Symposium, est un lieu qui dès 1971 favorise la promotion du dialogue entre les gouvernants politiques, les représentants du grand business international, et ceux de la société civile. Le tricotage de relations entre ces 3 entités au cœur de la gouvernance des Etats est une obligation inscrite dans les textes fondateurs de l’ONU et de sa galaxie, que l’on retrouve dans le Programme de Développement durable de 2030 et l’Agenda 21.
Par ses compétences, à la fois en économie, en management et en technologie, K Schwab est l’homme providentiel qui a les compétences pour traduire des concepts en structures basées sur le système. Ce changement radical présente 3 qualités. L’approche qui réorganise l’espace des sociétés de manière transversale autour des systèmes est d’abord d’une efficacité redoutable, ensuite très peu de gens la comprennent, et enfin le développement du Nouveau monde a pu cohabiter simultanément avec l’illusion que Etats et démocratie existaient encore. M Schwab a eu 50 ans pour rôder son modèle et pour l’implémenter. Jusqu’à récemment le grand public ne le connaissait pas en tant que grand architecte de la révolution globalisante.
La révolution de K Schwab porte le monde de la haute finance au niveau de la gouvernance publique
Le virage dans la carrière de K Schwab a lieu en 1971, quand il publia son livre «Moderne Unternehmensführung im Maschinenbau», dans lequel il présentait une nouvelle conception de l’entreprise. Celle-ci ne serait plus juste redevable aux actionnaires mais aux «parties prenantes, ou parties intéressées», ce qui inclut le gouvernement, la communauté, les travailleurs et les clients. K Schwab va marier le monde de la gouvernance publique au monde du business. C’est grâce à ce concept que la privatisation à travers des partenariats publics-privés va se développer. https://www.newyorker.com/magazine/2012/03/05/magic-mountain
Cette convergence entre le business et les Etats est un vieux projet qui a été annoncé par le président Roosevelt dans le cadre des four freedoms. Dans un discours mondialiste, le président promouvait notamment la liberté numéro 3 qui se donnait pour mission de libérer l’humanité du besoin « ce qui, traduit au niveau mondial, signifie des accords économiques qui garantiront à chaque nation une vie saine et paisible, pour ses habitants – partout dans le monde ». Le messianisme américain passait par le développement des libertés humaines par le commerce.
Roosevelt, dont l’assistant n’était autre Nelson Aldrich-Rockfeller, que le petit-fils du banquier Rockfeller (propriétaire de la Standard Oil) et du sénateur Aldrich, fondateur de la Réserve fédérale, proclamait également « une conception plus élevée – un ordre moral ». Ce qui n’est pas sans rappeler la réflexion du patron de la Goldman Sachs: « I am doing God’s Work »… K Schwab semble avoir adopté cette étrange croyance d’un messianisme basé, dans son cas, sur le mariage de la gouvernance publique avec le business, sur la technoscience, et sur l’ingénierie sociale.
C’est sans surprise que nous trouvons le jour de l’ouverture de la 1ère rencontre du European Management symposium, un ami très proche de Roosevelt en orateur principal: le prince Otto von Habsburg. http://www3.weforum.org/docs/WEF_A_Partner_in_Shaping_History.pdf
L’inspiration de Klaus Schwab vient aussi de son mentor Henry Kissinger, grand spécialiste de la privatisation des Etats. En 1982, Henry Kissinger a fondé, grâce à des fonds bancaires dont ceux de Goldman Sachs, son entreprise Kissinger Associates qui est spécialisée dans le conseil dans les relations et la négociation de contrats entre multinationales et gouvernements. A souligner que Paul Bremer l’ancien administrateur de l’Irak avait rejoint le cabinet Kissinger en 1984. Alors que KS travaille d’arrache-pied à densifier le tissu relationnel entre les entreprises, les gouvernements et la société civile, on voit son mentor faire avancer à grands pas l’émergence d’un nouvel ordre mondial. Henry Alfred Kissinger World Order (Penguin Press, 2014)
https://lilianeheldkhawam.com/2021/02/06/qui-est-klaus-schwab-le-maitre-de-la-montagne-magique/
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